LA 5 ACTUS BUSINESS DE LA SEMAINE DES RÉSEAUX SOCIAUX

LA 5 ACTUS BUSINESS DE LA SEMAINE DES RÉSEAUX SOCIAUX

Nouvelles fonctionnalités, nouveaux formats, nouvelles études ou nouvelles sources de monétisation… Chaque jour, l’actualité des réseaux sociaux est riche. Pour se repérer dans ce flot d’innovations, Stratégies décrypte les annonces les plus importantes.

C’est la grosse info social média de la semaine: Facebook tacle agressivement Youtube. Lancée aux Etats-Unis il y a un peu plus d’un an, la plateforme Watch rassemble les vidéos des utilisateurs, des créateurs mais aussi les droits acquis par Facebook. Facebook a annoncé le 29 août qu’il allait désormais proposer dans le monde entier son service de contenus de vidéo Watch, déjà déployé aux Etats-Unis depuis un peu plus d’un an. «Nous avons créé ce produit de manière à ce que les utilisateurs ne soient pas dans une logique de consommation passive des vidéos mais qu’ils puissent y participer. Nous espérons qu’ils auront le sentiment d’avoir passé un moment enrichissant», a expliqué la vice-présidente produits en charge de la vidéo et de la publicité, Fidji Simo. Le service doit permettre aux utilisateurs de proposer bien entendu de nouvelles vidéos mais également trouver les dernières vidéos classées par thème, de sauvegarder certaines vidéos, d’échanger avec les créateurs voire d’y interagir. Le groupe a par ailleurs «passé énormément de temps avec les éditeurs» de contenus afin de «laisser à chacun la possibilité de monétiser ses créations» via une série d’outils permettant d’intégrer de la publicités aux contenus, a ajouté Fidji Simo.

La plateforme de vidéos de Google a annoncé par la voie d’un de ses employés dans une interview sur YouTube, qu’elle allait généraliser les publicités non skippables (que l’internaute ne peut pas passer pour voir directement sa vidéo). Les créateurs et détenteurs de chaînes pourront, à l’avenir, choisir de ne diffuser que des publicités non skippables: un choix plus risqué car les internautes peuvent être incités à fermer la vidéo, mais plus rémunérateur dans le cas où elles sont vues. Et donc des publicités plus chères pour l’annonceur. Cette fonctionnalité n’était, auparavant, réservée qu’à une communauté restreinte de youtubeurs.

Le réseau social professionnel LinkedIn a annoncé qu’il mettait à la disposition des chercheurs sa vaste base de données. Le programme se nommme LinkedIn Economic Graph Research Program (EGRP) et concerne trois domaines de recherche: l’analyse des données, l’économie et l’intelligence artificielle. «Les équipes sélectionnées pour participer à l’EGRP auront la possibilité de poursuivre leurs recherches avec nos experts dans ces domaines et accéder ainsi à nos données», peut-on lire dans un communiqué.

Le réseau social Instagram, filiale de Facebook spécialisée dans le partage de photos et de vidéos, a décidé d’ajouter l’authentification des comptes de personnalités, de grandes marques ou d’organisations. Une signalétique bleue indiquera les comptes dont le propriétaire a été soumis à un processus de vérification, incluant notamment la copie d’un document d’identité. Cette initiative, qui devrait être déployée dans le courant du mois de septembre, intervient au moment où les grands réseaux sociaux multiplient des mesures pour éviter en particulier les campagnes de désinformation engagées à l’approche de scrutins importants.

Certains utilisateurs de l’application Snapchat ont pu accéder à la toute dernière version de son interface et ont partagé des captures d’écran et des vidéos. Une nouvelle navigation et de nouvelles icônes qui feront peut-être oublier les déboires de sa dernière mise à jour très controversée. Cette nouvelle application n’est pas révolutionnaire mais elle est plus performante. À noter également qu’elle s’inspire de sa grande rivale Instagram pour plus de clarté et de fluidité. Voir une démonstration.

Source : Stratégies

LA PRÉSENCE DES SOCIÉTÉS A DOUBLÉE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DEPUIS 2013

LA PRÉSENCE DES SOCIÉTÉS A DOUBLÉE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DEPUIS 2013

L’INSEE a tout récemment dévoilée une étude sur « Les Médias sociaux, sites web, place de marché : des vitrines pour les sociétés ».  Cette étude met en exergue l’utilisation croissante de ces réseaux sociaux et tout particulièrement par les grandes entreprises et le secteur de l’information et de la communication.

Selon l’étude, en quatre ans, la part des sociétés de 10 personnes ou plus et utilisatrices des médias sociaux a doublé (41% en 2017 vs 18% en 2013).

L’utilisation des médias sociaux vient en complément des sites web des marques. Ce qui permet aux sociétés de toucher un public différent et élargir leur clientèle.

Retrouvez ici l’étude complète de l’INSEE.Site : INSEE pour accéder à l’étude

LE COMMUNITY MANAGEMENT EST MORT

LE COMMUNITY MANAGEMENT EST MORT

Oui, le Community Management est mort. Si jeune, mais déjà bon pour le cimetière. À sa naissance il y a quelques années, il a d’abord été confié à des stagiaires. Sous prétexte que « les réseaux sociaux c’est un truc de jeunes », on leur demandait de s’occuper de « ça » dans les agences ou services de com des entreprises.

Sans trop savoir comment ni pourquoi, mais au moins les directeurs marketing pouvaient-ils claironner dans les dîners en ville que bien entendu, leur entreprise était déjà sur Facebook allons-donc, passez-moi le vin Jean-Claude.

Puis le Community Management est entré dans l’adolescence. Parfois turbulent, comme quand il achetait ses fans dans des pays du tiers monde, mais plus intéressant également. On a vu à ce moment apparaître les premières stratégies de marques, pas encore très assurées mais pleines d’envie.

Et si vite après, la maturité. Un modèle s’est dégagé, copié sur les premiers à avoir vraiment tiré leur épingle du jeu, Oasis, Oreo and co : le REBOND SUR ACTU. Le fameux post Facebook sur les marronniers.

Le rebond sur la Saint Valentin, sur la journée mondiale du compliment (où les marques se lancent des fleurs entre elles), sur la coupe du monde même si on n’a pas acheté les droits mais on s’en fout c’est sur Internet, c’est gratuit.

Résultat : aujourd’hui, nous faisons tous la même chose. Nous avons tous les mêmes calendriers de temps forts, directement édités par les réseaux sociaux. Nous avons tous les mêmes visuels, issus des mêmes banques d’images. Nous avons tous les mêmes mécaniques génératrices d’engagement, à base de « et vous, qu’en pensez-vous ? ». Ou pire, de « taguez un ami qui… ». Nous avons tous les mêmes reportings, se réjouissant de quelques dizaines de likes sur des posts vus par quelques centaines de personnes.

Aujourd’hui, ce que nous faisons ne sert plus à rien.

Des posts vus, likés et aussitôt oubliés. Cela ne sert en rien les marques, leurs produits ou leurs services. Encore moins leurs clients ou prospects. L’engagement est devenu artificiel, servant uniquement à faire joli dans les reporting et à justifier des budgets publicitaires.

À l’exception de quelques marques référentes se comptant sur les doigts d’une main (Oasis et Monoprix hier, Netflix et Burger King aujourd’hui), personne ne tire son épingle du jeu. Le community management comme nous le faisons aujourd’hui est bon pour la retraite.

À l’origine, il y avait pourtant quelque chose de noble dans le social media : faire se rapprocher les marques et leurs clients. Aider les deux à mieux se comprendre pour que tout le monde soit gagnant. Passer d’une communication verticale, avec des messages abrutissants martelés, à une communication horizontale, permettant à chacun de réagir et donner son avis.

Aujourd’hui, on se gargarise de 4 retweets parce qu’on a rebondit sur #PlaceRacletteDansUnTitreDeFilm avec une marque de lessive…

Il est temps de redonner du sens à ce métier.

Le Community Management doit redevenir ce qu’il a été brièvement, à l’origine : une formidable opportunité pour les marques et leurs clients de se rapprocher. Cela passera par des actions vraiment utiles :

– des contenus serviciels, avec une réelle valeur ajoutée pour les gens ; quand on contacte une marque sur les réseaux sociaux parce qu’on a un problème, on attend VRAIMENT une réponse, pas un jeu de mot foireux pour faire rire les autres CM ;

– des engagements éthiques et responsables; la société évolue, les marques doivent faire de même, en écoutant ces attentes et agissant en profondeur pour y répondre. Cela évitera de se retrouver à la Une du prochain Cash Investigation, et permettra à chacun (clients ou salariés de la marque) de se sentir en phase avec son époque ;

– des idées ! Des contenus originaux, créatifs et intelligents, plutôt que de multiplier le snack content… si vite oublié et généralement à des kilomètres des valeurs de la marque ;

– en phase avec les attentes des gens ; au lieu de nous demander « que proposer aux gens sur les réseaux sociaux qu’ils pourraient liker ? », mettons-nous à leur place ; cherchons ce qui peut vraiment les intéresser, plutôt que ce qui nous fait rire nous ; cherchons ce qui sera utile à la fois à la marque mais aussi et surtout à ses clients ;

– moins se reposer sur la médiatisation des posts ; Facebook vous dit que la portée organique a disparu ? C’est faux ! Si votre contenu est intéressant, vous n’aurez pratiquement pas besoin de média, les internautes le partageront directement ! La médiatisation doit être une aide, pas le point de départ. Si toute votre communication repose dessus, cela démontre seulement une absence de créativité ou de sens.

Ces actions, menées sur le long terme, permettront aux marques de mieux se transformer, de redorer leur image auprès de clients inquiets et en quête de sens, et ainsi de générer de la préférence, puis des engagements (achats ou recommandation)… tout en affirmant des valeurs fortes et respectées.

Ces actions permettront aux marques de continuer à exister et à être performantes.

Ces actions permettront aux clients des marques de retrouver confiance dans les marques. Ces actions permettront au Community Management de reprendre un vrai rôle central dans les stratégies de communication.

Il est temps de commencer cette (r)évolution.

By Audrey Depommier & Arnaud Gaidon.
Source : Medium